La société Holz Marberger est un négoce de bois jouissant d’une longue tradition dans la vallée de l’Ötztal. Le site de cette entreprise familiale tyrolienne, d’environ trois hectares, se trouve intégré dans une structure villageoise établie de longue date. La direction de l’entreprise fit abattre plusieurs vieux hangars et construire un nouvel entrepôt spacieux afin d’élargir l’espace disponible pour le triage du bois, de créer des surfaces de stockage supplémentaires et de protéger des intempéries les nouvelles aires de chargement.

Ce hangar neuf mesure lui-même 36 x 68 m sur une surface utile de près de 2 500 m². Il est recouvert d’une toiture de plus de 4 500 m² qui dépasse du bâtiment existant de presque 15 m côté façade et côté rue, offrant ainsi suffisamment de place dehors pour les chargements et les déchargements, alors qu’à l’intérieur, le vieux bois peut être trié et le nouveau stocké.

Afin de pouvoir recouvrir tout l’espace intérieur sans étais, le maître d’ouvrage opta pour des fermes en treillis de BauBuche. Au lieu des fermes doubles classiques en épicéa de 2 x 24 cm de largeur, des fermes simples en BauBuche GL 70 (28 cm de largeur) suffirent. Ces poutres principales ont une envergure de 35,5 m. L’avant-toit en porte-à-faux recouvrant l’aire de chargement atteint, dans sa partie la plus grande, 14,7 m pour une largeur d’influence de 18 m. « Les valeurs de résistance mécanique de BauBuche sont fantastiques. Elles permettent, dans les treillis en BauBuche avec assemblage par micro-broches BSB, d’économiser environ 40 % de matériau par rapport à l’épicéa », constate Daniel Elmer de la maison Holzbau Sauer, chargé de planifier la construction du nouveau hangar. « Les treillis en hêtre semblent très fins surtout si on les compare aux fermes secondaires relativement longues. Pendant la phase de construction, lorsque les treillis étaient encore empaquetés, on n’aurait jamais pu imaginer au premier abord qu’il s’agissait de treillis en bois », poursuit cet ingénieur spécialisé dans les constructions en bois.

Il fallait protéger de l’humidité les éléments de treillis partiellement prémontés à l’usine, c’est pourquoi ils furent imprégnés avant le transport et restèrent sous leur film jusqu’au montage. En raison de leur hauteur globale de 4,26 m, il était impossible de transporter les fermes assemblées. Ce n’est que sur le chantier que l’on commença, d’abord au sol, à assembler par paire les moitiés des quatre fermes en treillis avant de les mettre en position au-dessus du sol du hangar à l’aide de deux grues mobiles pour, ensuite, les réunir.